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lundi 21 octobre 2013

La suite de nos aventures suisses

Nous nous sommes installés pour dormir sur le parking du garage. Pour ce faire, il fallait décharger toutes les pièces que j´avais apportées. Je m´entends dire ainsi que deux des pièces achetées ne sont pas suffisamment bonnes pour être utilisées ici…gloups…J´ai pensé à les revendre, mais je trouve ca compliqué. Je vais les garder, en cas d´accident, il vaut mieux des pièces pas au top que pas de pièces du tout. Pour le reste, je n´ai pas fait que de mauvaises affaires heureusement, et deux autres éléments me valent même des compliments : le pare-choc arrière acheté à la casse de S., qui possède toujours deux bouts de caoutchouc que je n´avais même pas remarqués et qui, paraît-il, manquent neuf fois sur dix ; et une poulie neuve achetée sur ebay, merci énormément Stefan pour le lien vers la pompe HP ! C´est ainsi que je me suis endormie et la nuit fut mauvaise, peuplée de cauchemars, de pièces inutiles et de factures monstrueuses…prémonitoire …au réveil, le carrossier était là lui aussi, et nous explique que la Coralie a des soubassements apparemment sains mais que tout l´habillage est mort et que j´en ai pour 50.000 francs suisses au bas mot (avec les inévitables surprises quand on démonte une voiture de cet âge, compter plutôt 50.000€ nous a-t-on d´ailleurs fait comprendre). Et pour ce prix-là, je n´ai toujours pas de ligne de pot inox, ni de ciel de toit ni de moquette neuve ni ni ni... Bref, il n´en est pas question, même pas en rêve et même pas après consommation de substances euphorisantes de quelle que nature que ce soit. Donc, je verrai bien au printemps prochain ce que je vais faire ou ne pas faire. Demander quelques devis ailleurs pour commencer probablement. Nul doute que le travail fourni en Suisse soit de qualité inégalable, mais ma voiture ne vaut pas qu´on investisse la moitié d´une maison dedans. Autant s´en acheter une parfaite à 30.000€ et garder la différence pour la suite et la Coralie comme donneuse, dans ce cas-là. Trêve de bavardages, nous avions encore à faire en Suisse : une personne peu sérieuse devait depuis début juillet m´apporter un pare-choc de rechange pour une de mes BX ; en dépit de plusieurs relances de ma part, c´était toujours « ouioui, je suis débordé, je suis désolé, je vais venir ». Je connais fort bien ce genre de personnage et je savais donc parfaitement que la pièce n´arriverait pas chez moi à pied. Allant de toute façon dans son coin, je m´étais fendue d´un petit email avant le départ pour lui proposer de passer prendre l´objet moi-même. Réponse positive mais fort vague, ce à quoi je ré-réponds pour demander un jour et une heure. Silence radio….Après nos émois du samedi matin, nous nous sommes donc mis en route malgré tout vers le domicile de ce charmant garçon, non sans avoir d´abord visité le magnifique château de Letzburg. Je me suis fait accueillir par les insultes de sa fille adolescente seule à la maison, puis la mère est rentrée et est venue me trouver ; je me suis expliquée avec elle assez vertement, elle m´a dit qu´elle allait le joindre et qu´il me contacterait. J´avais une interlocutrice à ma pointure : pas une gentille facile à impressionner, mais un modèle de cité, ce qui explique sans mots d´où peut venir le comportement initial de la fille. Ayant passé moi-même une décennie de ma jeunesse dans les cités, c´est pas ca qui me démonte. Je lui ai dit que j´attendais là son retour. Elle a accusé le coup avec brio, puis elle a tenté de me décourager, qu´elle ne savait pas à quelle heure il rentrerait, toussa…Je lui ai répondu qu´étant en camping-car, ca m´était parfaitement égal, nous pouvions faire une petite sieste, préparer le souper, et puis dormir là et recommencer à attendre le lendemain. Brève lueur de panique dans le camp adverse…Ce que nous fîmes (je suis très têtue). Un peu de lecture, puis Heiko est parti balader avec les enfants, a trouvé une plaine de jeux. Je me suis installée sur la banquette, la nuque calée sur un coussin et j´ai fixé leurs fenêtres. Régulièrement, le rideau s´écartait et « on » vérifiait que le cc était toujours là. Puis ma petite troupe est revenue, j´ai quitté mon observatoire pour le coin cuisine. Au menu : hamburgers végé, betteraves rouges, cornichons, purée, pain, ketchup et flan au chocolat pour dessert. Au bout de plusieurs heures de siège, l´épouse est arrivée le ton fort radouci, pour annoncer que le mari reviendrait dans une heure. Pari tenu. Le pare-choc est fendu, parfaitement inutilisable, mais je m´en fous : j´ai bien ri de cette aventure, les enfants aussi, et puis j´aime pas qu´on me fasse chier, par contre j´aime bien qu´on sache qu´il ne faut pas trop me faire chier, cqfd. Je garde l´affreux pare-choc, il décorera une grange après nettoyage au printemps prochain. Le dimanche une remontée tranquille en camping-car, avec un nouvel arrêt au garage Fink qui proposait justement un week-end portes-ouvertes. Nous avons pu admirer la Merak sous toutes ses coutures, obtenir de nombreuses explications, aller voir une SM pourrissant dans la cour arrière et détailler une CX à vendre. La Coralie est toutefois restée en Suisse pour quelques opérations nécessaires comme le remplacement des phares, de la pompe HP etc. Au passage, je signale que mes durites d´essence remplacées il y a quelques années, étaient déjà redevenues poreuses : matériel de piètre qualité !

mercredi 16 octobre 2013

Le (faux) grand départ, quelle aventure!

Vendredi dernier, 11 heures et quart, j´arrive en Coralie à l´école des filles: les reprendre, puis filler vers la Suisse où je pensais faire restaurer la carrosserie. Comme la pompe HP était supposée fuir, je fais le niveau par acquis de conscience. oooops, bien m´en prends, c´est bien au-dessous du minimum. Je remplis, les petits enfants de l´école me demandent quelle est la panne et les grands émettent des "waow" et du "cool" à qui mieux mieux. Puis c´est le vrai départ, Heiko me suit en camping-car. Au bout de 100km, un doute m´étreint et je m´arrête pour vérifier encore le niveau...à nouveau sous la limite. Je vide le peu qui me reste, on repart, je m´arrête à la pompe suivante, Heiko demande du liquide vert, connais pas, mais on se fait indiquer un magasin auto à qqs km. On y arrive, fermé sur le temps de midi, une demie-heure d´attente. Je me penche sous l´auto, ca pisse comme vache qui pleut. Heiko appelle le docteur Suisse, à son avis on peut continuer en remplissant souvent. Je fais passer ma fille dans le camping-car par sécurité, puis arrive le vendeur qui rouvre boutique: sa tête! Il aurait eu un sous-marin sur son parking qu´il n´aurait pas eu l´air plus surpris. Par miracle, il avait un seul et unique litre de LHM. Acheté à prix d´or, mais c´est pas avec ca que je serais allée bien loin. On repart, mais rapidement le camping-car a besoin de diesel, Heiko me fait signe et s´arrête à une pompe. Je peine à ne pas lui rentrer dans le pare-choc, les freins beurrés au LHM. La dame de la pompe lui indique une concession Citroen toute proche et on y va...sauf qu´on ne la trouve pas. Mais j´ai vu dans le zoning qu´on a traversé une enseigne Liqui Moly...or Liqui Moly fait du LHM. On s´arrête, Heiko rentre demander tandis que j´arrête un sympathique ado boutonneux pour lui demander de nouvelles indications pour le garage Citroen au cas où. Heiko ressort, pas de LHM mais il s´est fait aussi réexpliquer la route: on compare nos données, ca colle, en route. Effectivement, 2 minutes plus tard, une immense concession Citroen surgit comme de nulle part. Et c´est le grand éclat de rire. On ne l´a vraiment, mais vraiment pas fait exprès: il s´agit du garage Fink. Monsieur et madame Fink possèdent une SM depuis 23 ans, une Merak depuis peu, et sont membres du club allemand. Nous avons dîné ensemble lors d´une AG il y a qqs années et l´an passé, ils ont participé à la sortie qu´Heiko et moi avions organisée. Ni une ni deux, deux mécanos sont mobilisés et en deux heures, la fuite est diagnostiquée et réparée. Il s´agissait d´une durite quelque part en bout de boîte de vitesse. Reconnaissance éternelle pour leur gentillesse et leur esprit club. Nous sommes arrivés en Suisse vers 19 heures, épuisés. Et nous n´étions pas au bout de nos émotions...la suite tout bientôt!

mardi 8 octobre 2013

Camaieu de bleus

Ce week-end avait lieu pour nous une petite sortie entre amis dans notre belle région. Pour différentes raisons, plusieurs personnes censées venir se sont finalement abstenues, et c´est ne petit comité que nous avons sillonné monts et vallées. Le samedi, nous sommes allés à Schramberg pour la collection Steim et le musée des inventions automobiles et horlogères dont j´ai déjà parlé ici l´année dernière. Deux SM venues de Belgique m´ont ainsi suivie aux commandes de la BX 16 soupapes qui faisait donc sa première sortie entre mes mains. Le dimanche, nous sommes allés voir le musée Unimog à Gaggenau et nous avons été rejoints par une belle CX bleue. Tout le monde en bleu d´ailleurs. Malheureusement, un bête marché fermier, dont nous n´avions pas été prévenus malgré notre appel au musée, a causé un encombrement maximum sur le petit parking du musée, et il n´a pas été possible de vous faire une belle photo des 4 bleues en épi. D´autant que le week-end s´est terminé par une petite frayeur pour moi : Coralie à plat de batterie sur le parking au moment du départ. Merci à mes amis Belges d´avoir fait demi-tour sans hésiter, et ce malgré la route qui les attendait, pour me dépanner !

mardi 1 octobre 2013

Ce matin

Ce matin, un lapin…non, c´est pas ca…ce matin, enfin : la 16s a des papiers allemands, en règle, à mon nom et tout et tout :youhouhouuuuu : Il était temps que je m´y mette…j´ai d´abord été malade, puis j´ai réfléchi fort longtemps à la période de l´année que je souhaite pour l´immatriculation (pour rappel, chez nous on peut immatriculer une voiture pour une saison seulement, deux mois minimum)…juin aurait été pratique pour aller à deux BX au rassemblement annuel, d´un autre côté c´est un peu idiot d´avoir deux voitures immatriculées en même temps et puis si on prenait septembre on peut faire Lipsheim avec…je me suis donc finalement décidée pour septembre-octobre, avant de soudainement me rappeler qu´il me fallait encore un code d´assurance…quelques lenteurs administratives plus loin, je l´ai enfin et ce matin donc, plus rien ne s´opposait à ce que je me tape un beau bout de route dans notre « département » essentiellement peuplé de vaches et de sapins pour atteindre l´antenne de la Zulassung (le bureau qui immatricule les véhicules) la plus proche – enfin la moins loin quoi …comme les sapins et les vaches n´ont, jusqu´á preuve du contraire, pas de véhicules, le bureau est généralement vide et zou…ca je dois dire que c´est l´avantage depuis qu´on a déménagé. Avant, la Zulassung dont nous dépendions était à 9km, et il fallait une demi-heure pour y aller à cause des bouchons. Maintenant, elle est à 30km et il faut toujours une demi-heure pour y aller…mais avant, on entrait dans une grande salle bondée, 4 guichets ouverts garnis de 4 dames désagréables et trop maquillées, il fallait prendre un ticket et attendre un bon bout de temps avant d´avoir le plaisir de se faire rabrouer par une des dames. Maintenant, on entre dans un tout petit bureau ou deux gentilles dames modèle campagne attendent le client :green :…il faut prendre un ticket tout de même, pour le principe – c´est l´administration ho hé – mais ca ne sert généralement à rien : c´est à vous tout de suite et avec le sourire. La dame a plongé un œil tout de même suspicieux sur les papiers de cette chose venue de Suisse, mais elle a vite relevé la tête pour m´adresser un joyeux « vorbildlich » (exemplaire) pour me dire que tout est en ordre. 80,80€ plus loin, je ressortais avec la satisfaction du devoir accompli ! La voiture et moi nous sommes maintenant toutes deux des allemandes importées : on va bien s´entendre !